DTG, DPE collectif et PPT : obligations 2025 et impasses dans les petites copropriétés
Ce que la loi impose, ce que le
terrain rend possible, ce que vous devez savoir avant de commander un DTG ou un
PPT en copropriété
Introduction
Depuis début 2024, la
réglementation française autour du DPE collectif, du Diagnostic Technique
Global (DTG) et du Plan Pluriannuel de Travaux (PPT) connaît une accélération
sans précédent. Les décrets tombent, les obligations se superposent, les
échéances s’annoncent, mais sur le terrain, la réalité des copropriétés
françaises — en particulier les plus petites, les plus anciennes, les plus
hétérogènes — entre souvent en collision avec les modèles réglementaires.
Que faire quand une copropriété
est composée uniquement de logements chauffés individuellement ? Quand il
n’existe aucun équipement mutualisé ? Quand l’immeuble, parfois réhabilité
partiellement, ne permet pas de produire un DPE collectif réglementaire ?
Faut-il malgré tout remplir la case “DPE” dans un DTG ? Doit-on intégrer des
scénarios de travaux irréalisables dans un PPT, simplement parce que le
logiciel le propose ?
Chez DTG Patrimoine, ces
questions ne sont pas théoriques. Elles surgissent chaque semaine lors de
missions en Normandie, en Île-de-France, dans les Hauts-de-France ou en
Auvergne. Et elles appellent des réponses documentées, techniques, mais aussi
pragmatiques.
Cet article a pour vocation de
devenir une référence nationale, claire, rigoureuse, fondée sur le droit mais
ancrée dans la réalité. Vous êtes syndic, copropriétaire, gestionnaire,
diagnostiqueur ou simple curieux ? Ce qui suit vous concerne directement.
Sommaire
1. Le cadre réglementaire du DTG,
du DPE collectif et du PPT en 2025
2. DPE collectif : quand est-il
obligatoire, et quand devient-il inapplicable ?
3. Le contenu obligatoire d’un
DTG : que faire sans DPE réglementaire ?
4. PPT et petites copropriétés :
que peut-on raisonnablement exiger ?
5. Méthodologie terrain : ce que
nous appliquons chez DTG Patrimoine
6. Conclusion : vers une doctrine
réaliste du diagnostic global
1. Le cadre réglementaire du DTG,
du DPE collectif et du PPT en 2025
Depuis la Loi ALUR de 2014
jusqu’aux décrets les plus récents de 2023, le diagnostic technique des
copropriétés s’est progressivement structuré autour de trois piliers : le DTG
(Diagnostic Technique Global), le DPE collectif (Diagnostic de Performance Énergétique
à l’immeuble) et le PPT (Plan Pluriannuel de Travaux).
Ces trois dispositifs visent à
anticiper la dégradation du bâti, à réduire la consommation énergétique et à
responsabiliser les copropriétés sur leur avenir technique et financier. Mais
entre les textes législatifs et la réalité des immeubles, il y a souvent un
écart — parfois infranchissable.
Voici le socle réglementaire à
connaître en 2025.
Le Diagnostic Technique Global
(DTG)
Le DTG est obligatoire uniquement
dans les cas suivants :
• Lorsqu’un immeuble de plus de
10 ans est mis pour la première fois en copropriété (article L731-4 du Code de
la construction et de l’habitation),
• Lorsqu’une copropriété est
visée par une procédure d’insalubrité ou d’arrêté préfectoral.
Dans tous les autres cas, il
reste facultatif, mais il est souvent commandé volontairement pour anticiper la
mise en place du PPT ou obtenir une vision claire de l’état global du bâtiment.
Le DTG doit comporter au minimum
cinq volets obligatoires :
1. Une analyse de l’état apparent
des parties communes et des équipements communs,
2. Une évaluation de la situation
réglementaire de la copropriété,
3. Une analyse de la gestion
technique et patrimoniale,
4. Un DPE collectif ou audit
énergétique, si exigible,
5. Un scénario de travaux
hiérarchisé sur 10 ans, chiffré et priorisé.
À noter : le DPE collectif n’est
obligatoire dans le DTG que si la copropriété y est soumise. Cela signifie
qu’un DTG peut être complet et conforme sans DPE, si ce dernier est
techniquement ou juridiquement inapplicable. C’est un point de droit fondamental
que beaucoup de professionnels ignorent.
Le DPE collectif (Diagnostic de
Performance Énergétique à l’immeuble)
Depuis le décret du 23 novembre
2022, le DPE collectif devient progressivement obligatoire dans toutes les
copropriétés de plus de 2 lots principaux construites avant 2013, selon un
calendrier précis :
• Depuis le 1er janvier 2024 :
pour les copropriétés de plus de 200 lots,
• À partir du 1er janvier 2025 :
pour celles de 51 à 200 lots,
• À partir du 1er janvier 2026 :
pour celles de moins de 50 lots.
Le DPE collectif suit un
protocole réglementé par l’arrêté du 21 décembre 2023, avec des exigences
précises sur :
• l’homogénéité des logements,
• les équipements collectifs
(chauffage, ECS, ventilation),
• et la représentativité des
données.
En l’absence de système
collectif, ou en cas de trop grande disparité thermique entre les logements, le
DPE collectif peut devenir techniquement inapplicable. C’est notamment le cas
dans de nombreuses copropriétés anciennes, réhabilitées partiellement, ou dans
les immeubles mixtes où aucun poste énergétique n’est mutualisé.
Dans ces situations, l’obligation
légale entre en conflit avec l’impossibilité pratique, et seule une approche
rigoureuse — documentée dans le DTG — permet d’y répondre légalement.
Le Plan Pluriannuel de Travaux
(PPT)
Le PPT est obligatoire pour
toutes les copropriétés de plus de 15 ans à partir de :
• 1er janvier 2023 : pour les
copropriétés de plus de 200 lots,
• 1er janvier 2024 : pour les
copropriétés de 51 à 200 lots,
• 1er janvier 2025 : pour les
copropriétés de moins de 51 lots.
Le PPT repose sur une analyse
technique et énergétique du bâtiment, qui débouche sur une programmation de
travaux à l’échelle de 10 ans. Cette programmation doit intégrer :
• la conservation du bâti (gros
œuvre, sécurité, structure),
• la performance énergétique
(isolation, chauffage, menuiseries),
• la réduction des coûts à moyen
terme (efficacité, entretien, amélioration).
Le PPT s’appuie très souvent sur
le DTG comme socle préalable. Mais comme nous le verrons, il peut être biaisé
si les données thermiques (issues d’un DPE collectif) sont incorrectes, forcées
ou générées par défaut.
Un empilement logique… mais
fragile dans la pratique
En théorie, DTG + DPE collectif +
PPT forment un triptyque cohérent.
En pratique, ils reposent sur des
conditions techniques rarement réunies dans les petites copropriétés, qui
composent pourtant l’essentiel du parc ancien français. Chauffage individuel,
réhabilitations hétérogènes, accès impossible à certains logements, contraintes
urbaines : ces facteurs rendent caducs de nombreux DPE collectifs
réglementaires et fragilisent la validité des scénarios de travaux proposés.
C’est ici que commence le vrai
sujet : faut-il forcer le cadre ou l’adapter au réel ?
2. DPE collectif : quand est-il
obligatoire, et quand devient-il inapplicable ?
Le DPE collectif, nouveau pivot
des politiques publiques en matière de performance énergétique du bâtiment,
tend à devenir un passage obligé pour toutes les copropriétés françaises
construites avant 2013. Mais cette obligation, posée par l’article L126-31 du
CCH, se heurte dans de nombreux cas à des réalités techniques et réglementaires
bien plus complexes.
Quand le DPE collectif est-il
obligatoire ?
La loi est claire : toute
copropriété de plus de deux lots principaux, construite avant 2013, doit faire
réaliser un DPE collectif avant l’échéance correspondante :
• 1er janvier 2024 : plus de 200
lots,
• 1er janvier 2025 : entre 51 et
200 lots,
• 1er janvier 2026 : moins de 51
lots.
Ce DPE doit porter sur l’ensemble
du bâtiment, et respecter un cadre méthodologique strict défini par l’arrêté du
21 décembre 2023. Il repose notamment sur une analyse thermique représentative,
basée sur :
• la présence de systèmes
collectifs (chauffage, eau chaude, ventilation),
• une homogénéité de l’enveloppe
et des caractéristiques thermiques des logements,
• une accessibilité suffisante
aux données et aux volumes privatifs.
Et quand devient-il inapplicable
en pratique ?
La loi ne prévoit pas
d’exonération formelle. Mais l’arrêté du 21 décembre 2023 contient en creux les
conditions de validité du DPE collectif, et donc ses limites techniques.
En particulier, un DPE collectif
est difficilement réalisable, voire techniquement inapplicable, dans les cas
suivants :
• Tous les logements sont
chauffés individuellement, avec des systèmes disparates (électrique, gaz,
poêles).
• Il n’existe aucun équipement
mutualisé (pas de chaudière collective, de VMC commune, de production ECS
centralisée).
• L’enveloppe thermique est
fortement hétérogène (rénovation partielle, fenêtres remplacées à des périodes
différentes, isolations variables).
• Une partie significative des
logements est inaccessible à la visite, rendant impossible un échantillonnage
fiable.
Dans ces configurations, le DPE
collectif perd sa valeur réglementaire. Il ne peut plus répondre aux exigences
de l’arrêté. Le diagnostiqueur est alors fondé à refuser de produire un DPE
réglementaire, et à proposer un diagnostic énergétique global hors cadre,
accompagné d’une note explicative, comme le fait DTG Patrimoine avec son Annexe
A intégrée au DTG.
Cas concret : Dieppe, l’expertise
face aux limites réglementaires
Immeuble de 5 niveaux en
centre-ville de Dieppe, réhabilité entre 2000 et 2005, comprenant 4 logements
en chauffage individuel. Chaque logement dispose de son propre système
(électrique ou gaz), sans mutualisation des réseaux. La production d’eau chaude
est également individualisée. Aucun système de ventilation mécanique commun
n’existe. Les menuiseries ont été remplacées récemment par du double vitrage
performant. L’espace extérieur est restreint, et l’environnement urbain dense
est soumis à des contraintes architecturales fortes.
Dans le cadre du DTG, une analyse
énergétique de l’immeuble a été réalisée. Le bâtiment a été classé en D (207
kWh/m²/an), proche du seuil C. À partir de cette base, une étude d’amélioration
énergétique a été menée pour identifier les leviers d’optimisation possibles.
Mais l’expertise technique a
révélé des limites majeures :
• L’installation d’une pompe à
chaleur était impossible faute d’espace technique suffisant,
• La pose de panneaux solaires
était incompatible avec l’urbanisme local et l’orientation des toitures,
• Les fenêtres étaient déjà
performantes et ne justifiaient aucune opération.
Face à ces constats, une seule
opération a été retenue : l’isolation thermique de la façade nord-ouest,
estimée à 19 000 € TTC. Cette intervention, techniquement réalisable et
cohérente avec l’état du bâtiment, a été intégrée au Plan Pluriannuel de Travaux,
avec une justification complète.
Toutes les autres hypothèses
d’amélioration ont été écartées par l’expert, jugées non pertinentes ou non
réalisables. Cette décision, pleinement assumée, repose sur une lecture
rigoureuse du bâti, de sa configuration, de son environnement réglementaire, et
des objectifs réels de performance.
L’approche adoptée à Dieppe
montre que le DPE collectif, même lorsqu’il est réalisable en apparence, doit
être soumis à une analyse critique par un professionnel compétent. Ce n’est pas
la grille théorique qui détermine les travaux à faire, mais bien la confrontation
entre l’analyse énergétique, le potentiel technique réel, et les enjeux
patrimoniaux de l’immeuble.
3. Le contenu obligatoire d’un
DTG : que faire sans DPE réglementaire ?
Le Diagnostic Technique Global
n’est pas un simple audit de l’état général d’un bâtiment. C’est un document à
valeur juridique, prévu par l’article L731-1 du Code de la construction et de
l’habitation, qui doit permettre à la copropriété de se projeter dans les dix
prochaines années, tant sur le plan technique que financier et énergétique.
Son contenu est défini
réglementairement. Il comprend cinq volets indissociables :
1. L’analyse de l’état apparent
des parties communes et des équipements communs,
2. L’évaluation de la situation
du syndicat de copropriétaires au regard de ses obligations légales,
3. L’analyse des améliorations
possibles de la gestion patrimoniale,
4. Le diagnostic de performance
énergétique de l’immeuble ou un audit énergétique,
5. La programmation hiérarchisée
des travaux à réaliser sur dix ans, avec estimation financière.
Mais c’est le quatrième volet,
énergétique, qui suscite le plus de controverses sur le terrain, notamment dans
les petites copropriétés sans équipement collectif. Faut-il y intégrer un DPE
collectif ? Est-il possible d’y substituer une autre forme d’analyse ? Quelle
est la marge d’interprétation légale ?
Le DPE dans le DTG : une
obligation conditionnelle
Contrairement à ce que beaucoup
pensent, le DPE n’est pas automatiquement exigible dans tous les DTG.
Le texte ne parle pas de “DPE
collectif” au sens strict, mais exige :
“un diagnostic de performance
énergétique de l’immeuble ou un audit énergétique, s’il y a lieu”
(source : article L731-1 CCH,
alinéa 4).
La formule “s’il y a lieu” est
essentielle. Elle implique une conditionnalité : le DPE ou l’audit ne sont
exigibles que si les caractéristiques de l’immeuble le permettent et le
justifient.
Autrement dit :
• Si l’immeuble ne dispose
d’aucun équipement collectif,
• Si les logements sont trop
disparates thermiquement,
• Si l’accès aux logements est
limité ou impossible,
alors il est parfaitement légal
de produire un DTG sans DPE réglementaire.
Ce que la loi interdit, ce n’est
pas de ne pas produire de DPE, mais de ne pas le justifier.
Comment justifier l’absence de
DPE réglementaire dans le DTG ?
Chez DTG Patrimoine, la réponse à
cette situation est claire et documentée.
Nous intégrons à chaque DTG
concerné une note explicative standardisée, que nous appelons Annexe A, dont
l’objet est triple :
1. Justifier l’inapplicabilité du
DPE collectif réglementaire, au regard des critères de l’arrêté du 21 décembre
2023 (absence de mutualisation, hétérogénéité, inaccessibilité),
2. Présenter une analyse
énergétique complète, à partir de l’enveloppe globale du bâtiment, avec
classement énergétique à l’immeuble (et non par échantillonnage),
3. Expliquer les limites de cette
analyse, en précisant que certains postes techniques ne peuvent être estimés
avec précision sans un accès complet aux logements.
Cette approche permet de produire
un DTG conforme au cadre réglementaire, tout en protégeant juridiquement la
mission contre toute remise en cause future.
Un DTG sans DPE, mais pas sans
analyse thermique
L’absence de DPE collectif
réglementaire ne signifie pas l’absence d’analyse énergétique.
Au contraire, dans tous les cas
où le DPE réglementaire ne peut être produit, une étude thermique à l’échelle
du bâtiment est systématiquement réalisée. Elle permet :
• De situer globalement la
performance énergétique du bâti,
• D’identifier des pistes
réalistes d’amélioration (isolation ciblée, ventilation, travaux de façade),
• D’alimenter la programmation
des travaux du Plan Pluriannuel, avec cohérence et crédibilité.
L’important est de ne pas
confondre la méthodologie réglementaire du DPE collectif avec la compétence
thermique réelle du professionnel. Ce n’est pas le cadre qui fonde la
légitimité d’un diagnostic, mais la pertinence de l’analyse, sa justification
technique, et sa mise en cohérence avec l’état du bâtiment.
4. PPT et petites copropriétés :
que peut-on raisonnablement exiger ?
Depuis le décret n°2023-796 du 18
août 2023, le Plan Pluriannuel de Travaux (PPT) est devenu un outil structurant
de la stratégie patrimoniale en copropriété. Sa vocation : planifier sur dix
ans les travaux nécessaires pour préserver l’immeuble, en assurer la sécurité,
optimiser sa performance énergétique et anticiper les coûts futurs.
Mais comme souvent, les textes
ont été pensés pour des copropriétés importantes, homogènes, bien gérées, et
sont désormais imposés à l’ensemble du parc, y compris aux petites copropriétés
anciennes, parfois quasi-inertes sur le plan décisionnel, souvent sans syndic
professionnel, avec des occupants modestes ou des propriétaires bailleurs
déconnectés.
Dans ce contexte, faut-il
appliquer la logique du PPT à tout prix ? Ou convient-il de l’adapter à la
réalité économique, technique et sociale de l’immeuble ?
Ce que le décret impose à partir
de 2025
À compter du 1er janvier 2025,
toutes les copropriétés de moins de 51 lots, construites depuis plus de 15 ans,
devront avoir établi un PPT conforme, sauf si un DTG récent (<10 ans)
atteste de l’absence de travaux nécessaires dans les 10 ans.
Le PPT doit comprendre :
• Une analyse de l’état du
bâtiment (gros œuvre, réseaux, sécurité),
• Une évaluation de la
performance énergétique,
• Une programmation de travaux à
l’échelle de 10 ans, avec hiérarchisation,
• Un chiffrage prévisionnel,
• Et, le cas échéant, une
articulation avec les subventions ou aides possibles.
Sur le papier, l’outil est
complet. Mais dans les faits, le PPT peut s’avérer absurde dans certains
immeubles, en particulier :
• Si les logements sont chauffés
individuellement avec des systèmes non mutualisables,
• Si aucun projet de travaux
n’est envisageable à court ou moyen terme,
• Si les occupants sont dans
l’incapacité économique de financer des interventions collectives,
• Si l’immeuble a déjà fait
l’objet de rénovations récentes ciblées, ne laissant que peu de marges
d’amélioration pertinentes.
Le risque : un PPT gonflé,
fictif, ou inapplicable
Trop souvent, le PPT devient un
document automatique, fondé sur des extrapolations logicielles ou des modèles
préconçus, déconnectés de la réalité technique du bâtiment.
C’est là que le professionnel de
terrain fait toute la différence.
Chez DTG Patrimoine, nous
refusons d’intégrer dans le PPT :
• des scénarios irréalistes ou
physiquement inapplicables (pompes à chaleur sur cour fermée, isolation
extérieure interdite par le PLU, etc.),
• des chiffrages fantaisistes
issus d’un copier-coller standard,
• des programmations non
votables, qui relèvent de l’utopie budgétaire.
Au contraire, chaque plan de
travaux est :
• calibré sur l’état réel de
l’immeuble, à partir d’une inspection minutieuse et d’une analyse structurelle
précise,
• chiffré sur la base de devis
moyens contextualisés (zone géographique, accessibilité, matériaux
spécifiques),
• filtré selon les priorités
techniques et les capacités réelles de mobilisation de la copropriété.
Une doctrine raisonnable :
prioriser, documenter, assumer
Le rôle du professionnel chargé
du PPT n’est pas de cocher des cases, mais de produire un document intelligent,
assumé, et utile à la copropriété.
Cela signifie :
• Ne pas proposer de travaux que
l’on sait inapplicables,
• Ne pas forcer des
préconisations énergétiques uniquement pour répondre à un modèle réglementaire
rigide,
• Expliquer clairement pourquoi
certains axes d’amélioration sont écartés ou différés,
• Et, surtout, assumer cette
sélection par une note explicative rigoureuse en annexe du rapport.
Le PPT ne doit pas être une
fiction technique, mais une projection crédible, fondée sur l’état, le
contexte, et les perspectives réalistes de l’immeuble.
5. Méthodologie terrain : ce que
nous appliquons chez DTG Patrimoine
Chez DTG Patrimoine, nous ne
remplissons pas des modèles. Nous diagnostiquons, analysons, arbitrons. Chaque
immeuble est unique, chaque copropriété a sa structure propre, son histoire,
ses failles visibles ou latentes, ses limites techniques, ses obstacles
réglementaires, et parfois son inertie sociale. C’est pourquoi nous avons
développé une méthodologie d’intervention spécifique, rigoureuse, documentée,
et surtout adaptable.
Voici ce qui fait notre
différence.
Un DTG documenté, pas juste coché
Nous concevons le Diagnostic
Technique Global non pas comme un produit standard, mais comme un rapport
d’expertise à valeur probante. Chaque DTG que nous produisons contient :
• une analyse descriptive
complète du bâtiment, hiérarchisée par niveaux et façades,
• une identification minutieuse
des désordres (structure, étanchéité, sécurité, équipements),
• une étude thermique globale,
même sans DPE collectif réglementaire,
• et, lorsqu’il est impossible de
produire un DPE au sens de l’arrêté du 21 décembre 2023, une note de cadrage
technique et juridique motivée, que nous appelons Annexe A.
Cette note n’est pas un prétexte
: c’est un outil de protection juridique pour le client, et un acte
professionnel assumé par notre cabinet.
Un DPE à l’immeuble quand le DPE
collectif est inapplicable
Dans de nombreuses petites
copropriétés, le DPE collectif réglementaire est, de fait, inapplicable. Soit
parce qu’il n’y a aucun chauffage collectif, soit parce que l’hétérogénéité
thermique des logements rend tout échantillonnage non représentatif, soit parce
que les accès aux logements sont limités.
Dans ces cas, nous réalisons un
DPE à l’immeuble complet, basé sur une analyse thermique du bâtiment entier,
intégrant les données disponibles (plans, matériaux, volumes chauffés, ponts
thermiques, menuiseries, orientation, etc.).
Nous assumons que cette approche
:
• est plus pertinente que la
grille réglementaire dans les configurations atypiques,
• permet une lecture énergétique
utile pour le PPT,
• et surtout qu’elle respecte
l’intention du législateur : permettre aux copropriétés de se projeter vers des
travaux raisonnés, et non appliquer une norme hors sol.
Un PPT utile, jamais automatique
Le Plan Pluriannuel de Travaux
est pour nous un outil de projection stratégique, pas une formalité
administrative.
Nous refusons d’y intégrer :
• des équipements irréalistes
(pompes à chaleur sur cour enclavée, VMC centralisée sur cage d’escalier non
ventilée),
• des travaux déjà réalisés
(remplacement de menuiseries),
• ou des projections financières
artificielles, fondées sur des ratios fictifs.
Chaque PPT que nous livrons :
• hiérarchise les travaux en
fonction de leur urgence, leur cohérence technique, leur impact énergétique ou
structurel,
• chiffre les interventions avec
prudence et précision, en tenant compte des spécificités locales et de
l’environnement bâti,
• documente les arbitrages, en
expliquant clairement pourquoi certains postes sont exclus, différés ou jugés
non prioritaires.
Une doctrine d’expert, applicable
à tout le territoire
Notre méthode est née en
Normandie, mais elle s’applique à l’ensemble du territoire français.
Elle repose sur des fondamentaux
constants, que vous soyez à Lyon, Marseille, Amiens ou Paris :
• Ne rien forcer là où la
réglementation devient techniquement inapplicable,
• Ne rien masquer lorsqu’un
désordre est identifié,
• Ne rien copier lorsqu’un
chiffrage mérite d’être affiné,
• Assumer chaque décision
technique, et pouvoir en répondre juridiquement.
C’est cette approche qui fonde
notre crédibilité. Et c’est ce qui fait que chaque DTG ou PPT signé DTG
Patrimoine peut être défendu, expliqué, et utilisé comme un outil d’aide à la
décision réellement fiable.
6. Conclusion : vers une doctrine
réaliste du diagnostic global
Le DTG, le DPE collectif et le
PPT forment aujourd’hui le triptyque incontournable de la politique de
transition énergétique et de conservation du patrimoine en copropriété. Mais
leur mise en œuvre réelle sur le territoire français révèle une évidence que
peu de textes assument : la France des copropriétés est multiple, morcelée,
techniquement hétérogène, et souvent loin du cadre réglementaire standardisé.
Dans ce paysage, les petites
copropriétés chauffées individuellement, partiellement rénovées, parfois mal
desservies ou juridiquement inertes, se retrouvent sommées de produire des
documents parfois techniquement infaisables ou juridiquement bancals, faute
d’adaptation des textes aux réalités du bâti.
C’est pourquoi, chez DTG
Patrimoine, nous défendons une doctrine du diagnostic global réaliste :
• Un DTG conforme, mais jamais
aveugle ;
• Un DPE à l’immeuble, quand le
DPE collectif devient une fiction réglementaire ;
• Un PPT utile, construit sur des
hypothèses vérifiables, chiffré avec justesse, et priorisé selon l’état réel du
bâtiment.
Nous ne produisons ni rapports
automatiques, ni grilles vides de sens. Nous livrons des analyses fondées,
documentées, juridiquement défendables, partout en France.
Si vous êtes syndic,
copropriétaire, ou professionnel confronté à ces questions, notre cabinet peut
vous accompagner. Car dans ce domaine, la vraie valeur ne réside pas dans la
case cochée, mais dans la capacité à analyser, arbitrer, et justifier — avec méthode,
et avec intégrité.
DTG Patrimoine — Diagnostics, DPE
et PPT en copropriété sur toute la France.
Expertise – Réalisme –
Conformité.