Comment réussir la mise en copropriété en 2025 ?
Créer une
copropriété est un processus complexe mais indispensable pour diviser un
immeuble en plusieurs lots destinés à la vente ou à la location. En 2025, la
mise en copropriété implique des démarches précises, renforcées par des
obligations légales comme le Diagnostic Technique Global (DTG) et le Plan
Pluriannuel de Travaux (PPT). Mais ces deux outils, bien que centraux, ne
suffisent pas à eux seuls. Il est essentiel de comprendre chaque étape pour
mener à bien ce projet.
Dans cet
article, nous vous guidons à travers toutes les étapes nécessaires, du
diagnostic initial à l’enregistrement officiel de la copropriété, en passant
par la rédaction du règlement et la formation du syndic.
1. L’étude de
faisabilité et le rôle du géomètre-expert
La première
étape consiste à évaluer si votre immeuble peut être divisé en copropriété.
Cela nécessite une intervention clé :
• L’état
descriptif de division : Le géomètre-expert intervient pour mesurer chaque lot
(appartements, caves, parkings) et établir un document technique détaillant les
parties privatives et communes.
• Les
tantièmes de copropriété : Il attribue à chaque lot des tantièmes (ou
millièmes), qui serviront à calculer les charges et les droits de vote en
assemblée générale.
Pourquoi
est-ce crucial ?
Un état
descriptif précis garantit une répartition équitable des charges et facilite
les relations entre copropriétaires. De plus, ce document est indispensable
pour rédiger le règlement de copropriété.
2. Le
Diagnostic Technique Global (DTG) : anticiper les besoins de l’immeuble
Le DTG est
obligatoire pour les immeubles de plus de 10 ans qui sont mis en copropriété.
Son objectif est de fournir une vue d’ensemble de l’état de l’immeuble et
d’informer les futurs copropriétaires sur les éventuels travaux à prévoir.
Contenu du
DTG :
• Une analyse
de l’état apparent des parties communes et des équipements collectifs.
• Un audit
énergétique obligatoire, surtout pour les immeubles anciens.
• Une
évaluation des travaux nécessaires sur 10 ans.
Ce diagnostic
identifie les éventuels défauts (infiltrations, équipements vétustes) et permet
de planifier les travaux urgents.
3. Le Plan
Pluriannuel de Travaux (PPT) : un outil de gestion à long terme
Obligatoire
depuis 2023 pour certaines copropriétés, le PPT est un complément essentiel au
DTG. Il s’agit d’un plan prévisionnel qui liste les travaux nécessaires sur une
période de 10 ans, leur coût estimé et un calendrier.
Pourquoi
est-ce important ?
• Le PPT
permet de mieux répartir les charges entre copropriétaires.
• Il évite
les appels de fonds soudains et aide à anticiper les travaux coûteux.
• Il valorise
l’immeuble en prouvant une gestion proactive.
4. La
rédaction du règlement de copropriété par un notaire
Le règlement
de copropriété est un document juridique fondamental. Il définit les droits et
obligations des copropriétaires ainsi que les règles de gestion de l’immeuble.
Le notaire
rédige ce document en s’appuyant sur :
• L’état
descriptif de division établi par le géomètre.
• Les
informations fournies par le propriétaire ou le promoteur.
Contenu du
règlement de copropriété :
• La
description des parties privatives et communes.
• Les règles
de vie commune (usage des parties communes, restrictions, etc.).
• Les
modalités de gestion (assemblées générales, syndic, etc.).
Une fois
rédigé, le règlement est enregistré auprès des services de publicité foncière,
ce qui officialise la mise en copropriété.
5. Les
démarches administratives pour enregistrer la copropriété
Après la
rédaction du règlement de copropriété, plusieurs démarches administratives sont
nécessaires :
•
Enregistrement auprès du cadastre : Les lots doivent être inscrits dans les
registres du cadastre pour leur identification fiscale.
• Création
d’un registre national des copropriétés : Depuis 2017, chaque copropriété doit
être inscrite dans ce registre pour garantir sa transparence.
• Démarches
auprès de la mairie : Une déclaration de division peut être requise, notamment
si l’immeuble est soumis à des réglementations locales.
6. La
formation d’un syndic de copropriété
Une
copropriété ne peut fonctionner sans un syndic, chargé de sa gestion
quotidienne. Il peut s’agir :
• D’un syndic
professionnel, mandaté par les copropriétaires.
• D’un syndic
bénévole, choisi parmi les copropriétaires eux-mêmes.
Le syndic
joue un rôle crucial dès la création de la copropriété :
• Il organise
la première assemblée générale.
• Il met en
place un compte bancaire dédié à la copropriété.
• Il commence
à gérer les charges et les travaux prévus dans le PPT.
7. Les étapes
finales : convocation de l’assemblée générale inaugurale
La première
assemblée générale est une étape clé dans la vie de la copropriété. C’est à
cette occasion que les copropriétaires :
• Éliront le
syndic.
• Valideront
le règlement de copropriété.
• Adopteront
le budget prévisionnel et les premiers travaux.
Cette réunion
marque le début officiel de la copropriété et garantit une gestion collective
dès le départ.
En résumé :
toutes les étapes pour réussir la mise en copropriété
1. Évaluer la
faisabilité et faire intervenir un géomètre-expert pour l’état de division et
les tantièmes.
2. Réaliser
le Diagnostic Technique Global (DTG) et établir le Plan Pluriannuel de
Travaux (PPT).
3. Faire
rédiger le règlement de copropriété par un notaire et l’enregistrer.
4. Effectuer
les démarches administratives nécessaires (cadastre, registre national,
mairie).
5. Former un
syndic de copropriété et organiser la première assemblée générale.
Pourquoi bien
anticiper ces étapes en 2025 ?
La mise en
copropriété est un projet complexe qui nécessite une planification rigoureuse.
Avec les obligations renforcées du DTG et du PPT, il est crucial de respecter
toutes les démarches pour garantir la pérennité de votre immeuble et assurer
une gestion équitable pour les copropriétaires.
En suivant ces étapes, vous valorisez votre bien, rassurez les investisseurs et établissez une base solide pour une gestion sereine de la copropriété.